12/12/2018

Mes dernières lectures #23


Mes dernières lectures

Comme chaque semaine, voici les chroniques de mes dernières lectures
Au programme: mes premières lectures de Black November, le premier volume d'un manga prometteur, un thriller méconnu par le traducteur de Stephen King et mon premier Camilla Läckberg.


Monster de Naoki Urasawa

Publié le 4 novembre 2010 chez Kana, 428 pages

Résumé de l'éditeur

1987. Le Dr. Tenma est un médecin japonais ayant immigré en Allemagne et plus précisément à Düsseldorf dans l'un des hôpitaux de la ville. Génie de la neurochirurgie au caractère peu affirmé, il se laisse mener le bout du nez par son directeur qui se préoccupe plus de l'argent que d'autre chose, et par la fille de ce dernier, à qui il est fiancé. Mais peu à peu, il commence à prendre conscience des décisions inhumaines quotidiennes de son patron et décide de se révolter contre elles en prenant sur lui de soigner un jeune garçon en piteux état plutôt que le maire hospitalisé quelques minutes plus tard.
1995. Tandis qu'une série de meurtres se produit dans toute l'Allemagne, Tenma est sur la piste du garçon qu'il a soigné il y a 8 ans de cela, et de sa soeur jumelle. Le médecin a relâché dans la nature, et bien inconsciemment, le mal ultime : Monster.


Mon avis

J'avais entendu parler de ce manga sur booktube et avais très envie de le découvrir.

Nous y découvrons l'histoire du médecin japonais Kenzô Temna, émigré en Allemagne.
Dans l'Eisler Memorial Hospital de Düsseldorf, le docteur Temna brille par ses compétences. Il est fiancé à la fille du directeur de l'établissement, ce qui, malheureusement, fera de lui un pauvre pantin.
Alors que sa hiérarchie insiste pour qu'il s'occupe en priorité des patients influents, Temna se révolte et décide un jour de désobéir en opérant en priorité un jeune garçon, arrivé aux urgences avec une balle dans la tête.
Le jeune homme est arrivé à l'hôpital en même temps que sa jumelle, qui, elle, est juste atteinte psychologiquement.
Après avoir sauvé le garçon, celui-ci finit par disparaître un soir, tout comme sa soeur.
Des années plus tard, un tueur en série assassine des couples sans enfants dans toute l'Allemagne. Le docteur Temna se rend alors compte de son erreur, il a autrefois sauvé la vie d'un monstre.

J'ai dévoré le volume 1 de ce manga en une soirée ! L'intrigue met un peu de temps à se mettre en place mais les personnages sont intéressants et les dessins très réalistes.

Le personnage du docteur Temna m'a ému, c'est un professionnel avec une vraie éthique, qui a tout quitté dans l'espoir de construire une belle carrière en Allemagne.
Sa confrontation avec la réalité du business de la santé est assez glaçante. Quand il comprend l'ampleur de ses actes, le pauvre homme essaie de réparer les dégâts en partant à la recherche du criminel, son ancien patient. Sauf qu'en suivant sa trace, il risque d'être lui-même confondu avec le coupable...

"Monster" est très inquiétant, c'est un personnage assez mystérieux, nous n'apprenons que peu de choses sur lui dans ce premier volume mais ses apparitions sont toujours angoissantes. J'ai hâte de percer peu à peu les secrets de ce personnage.

Un manga réaliste où la pression monte peu à peu au fil des pages. La fin laisse présager une suite à la hauteur !

Ma note ★★★★☆
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L'Encombrant de William Olivier Desmond

Publié le 6 juin 2000 chez Seuil, 192 pages

Résumé de l'éditeur

Eric Beaulieu, petit brocanteur de son état, est fort embêté lorsque son vieux père ne répond plus à ses coups de fil. Lui serait-il arrivé quelque chose ? Ce serait ennuyeux : le paternel a un garage en banlieue, où Eric aimerait assez planquer les deux cents kilos de hasch qu'il restera après es livraisons.

De fait, le père s'est mis la tête dans un sac en plastique et en est mort, ce qui est triste.

Et dangereux : avertir les flics alors qu'on a toujours pas écoulé la marchandise...

Heureusement, la maréchaussée ne voit rien et Eric peut enfin aller garer son camion en lieu sûr. Du moins le croit-il.

Car lorsqu'il reprend le volant, quelqu'un lui braque son arme sur la nuque. Comme Eric le dit souvent : " L'emmerdant, dans ce boulot de merde, c'est qu'à un moment ou à un autre on est toujours obligé de faire confiance à des types auxquels, en temps normal, on n'oserait même pas donner l'heure de peur de se tirer sa montre ".


Mon avis

William Olivier Desmond n'a pas publié beaucoup de romans mais il est célèbre pour ses traductions. Il a notamment traduit une vingtaine de romans de Stephen King.
J'étais intriguée par ce court thriller d'un auteur méconnu.

Nous y suivons Eric Beaulieu, un brocanteur et dealer de hash, qui, un soir, découvre que son père vient de se suicider.
Le même soir, il se fait braquer dans son camion et tue accidentellement son agresseur. Il se retrouve avec le cadavre sur le dos ainsi qu'une grosse quantité de drogue à planquer.

Avec beaucoup d'humour, l'auteur nous conte les mésaventures de cet homme assez ordinaire, petit bandit à moitié repenti. Il est assez cocasse de le voir tenter en vain de se débarrasser du corps.
Le personnage est assez sympathique mais cela ne m'a pas suffi.
J'ai trouvé l'intrigue originale mais trop abracadabrantesque. L'écriture ne m'a pas enchanté, il n'y a pas beaucoup de suspens, la fin est décevante.

Malgré une idée de départ prometteuse et une bonne dose d'humour, ce thriller n'a pas tenu toutes ses promesses, c'est dommage.

Ma note ★★☆☆☆
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Cyanure de Camilla Läckberg

Publié le 6 octobre 2012 chez Babel noir, traduit du suédois par Lena Grumbach, 155 pages

Résumé de l'éditeur

Martin Molin accompagne sa petite amie Lisette sur l'île de Valö pour une réunion de famille juste avant Noël. Mais au cours du premier repas, le grand-père, un magnat industriel, meurt étouffé, juste après avoir annoncé à ses enfants qu'il les a déshérités. Martin se rend vite compte qu'il a été assassiné au cyanure. Une tempête de neige fait rage, l'île est isolée du monde et Martin décide de mener l'enquête. Un polar familial délicieusement empoisonné.

Mon avis

Premier livre de Camilla Läckberg lu et une petite déception.

Dans ce court roman, un policier, Martin Molin, est invité pour Noël dans la famille de sa petite amie. Alors qu'il assiste à un repas assez tendu, où le grand-père richissime accuse chaque membre de la famille de profiter de lui et son argent, ce dernier décède subitement. On découvre très vite qu'il a été empoisonné au cyanure.
Martin va donc interroger chaque membre de la famille et se rendre compte assez vite que les suspects ne manquent pas, tant celle-ci est divisée.

Malgré une plume agréable, j'ai été déçue par ce roman. Les personnages sont antipathiques, les rebondissements pas très spectaculaires et la fin assez décevante.

Ma note ★★☆☆☆
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Quand Dieu boxait en amateur de Guy Boley

Publié le 29 août 2018 chez Grasset, 180 pages

Résumé de l'éditeur

Dans une France rurale aujourd’hui oubliée, deux gamins passionnés par les lettres nouent, dans le secret des livres, une amitié solide. Le premier, orphelin de père, travaille comme forgeron depuis ses quatorze ans et vit avec une mère que la littérature effraie et qui, pour cette raison, le met tôt à la boxe. Il sera champion. Le second se tourne vers des écritures plus saintes et devient abbé de la paroisse. Mais jamais les deux anciens gamins ne se quittent. Aussi, lorsque l’abbé propose à son ami d’enfance d’interpréter le rôle de Jésus dans son adaptation de La Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ, celui-ci accepte pour sacrer, sur le ring du théâtre, leur fraternité.
Ce boxeur atypique et forgeron flamboyant était le père du narrateur. Après sa mort, ce dernier décide de prendre la plume pour lui rendre sa couronne de gloire, tressée de lettres et de phrases splendides, en lui écrivant le grand roman qu’il mérite. Un uppercut littéraire.

Mon avis

Alerte pépite littéraire !
"Quand Dieu boxait en amateur", est l'hommage de l'auteur Guy Boley à son père disparu, un roman bouleversant, dont j'ai savouré chaque phrase.Nous y suivons donc l'histoire de René, né orphelin à Besançon dans les années 40, dans un quartier populaire. Sa mère, très tôt, veut faire de lui un homme, l'inscrit à la boxe et l'incite à délaisser ses passe-temps intellectuels.Mais René, comme son meilleur ami Pierre, est passionné par les mots, il a comme fidèle compagnon un dictionnaire qu'il vénère et consulte très souvent.En grandissant, il devient forgeron, son ami se fait ordonner prêtre. Malgré leurs différences, ils restent proches l'un de l'autre, au point de s'associer dans un projet théâtral qui leur tient très à coeur et où René se verra revêtir l'habit de Jésus. Avec sa hargne de boxeur, il montera sur le ring de la scène et surprendra tout le monde par son talent.
L'écriture de l'auteur est majestueuse, éloquente, d'un langage soutenu, aux mots choisis avec précision. Les phrases forment un ensemble harmonieux que j'ai pris énormément de plaisir à découvrir.J'ai trouvé dans ce texte des airs de Zola, Guy Boley y dépeint le monde ouvrier, fait surgir du réalisme du travail et des machines, une beauté singulière.
Ce livre est un roman d'amour, qu'il prenne la forme d'une amitié indestructible, d'un amour filial parfois complexe, ou de la passion pour la boxe et les mots.L'auteur dresse, non sans une pointe d'humour, le portrait d'une génération passée qu'il ne veut pas voir tomber dans l'oubli, il veut se rappeler son père et le monde auquel il appartenait.
Ce nouveau roman de Guy Boley peut se lire comme une suite à son premier livre publié en 2016 "Le Fils du feu" car nous y suivons les mêmes personnages, toutefois, il n'est pas nécessaire de lire le premier pour apprécier pleinement le second.
Une lecture surprenante, le portrait émouvant d'un père extraordinaire.

Ma note★★★★☆




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