10/12/2018

Passer son CAP pâtissier en candidat libre

CAP pâtissier




Début juillet 2014, j'avais enfin reçu ma délivrance! 
J'avais obtenu mes résultats d'examen, réussi mon CAP pâtissier en candidate libre.
Aujourd'hui, je me lance dans une nouvelle aventure, la création d'un nouveau blog, où je souhaite partager ma soif de connaissances et de découvertes, mes coups de coeur et mon expérience.

Ce premier article n'est pas là pour donner le ton de mon blog mais juste pour partager une expérience personnelle marquante et qui définit ce que je suis aujourd'hui, du moins professionnellement, une pâtissière (en herbe)!
Pour ce premier article, j'opère donc un petit retour en arrière...
Il y a de cela deux ans encore, j'étais étudiante en économie, lassée de cours de plus en plus abstraits sans espoir d'obtenir à la fin de mes études le boulot de mes rêves, je me suis remise en question.

Que faire de ma vie? Quel métier répondrait le mieux à mes aspirations?
Il se trouve qu'à la même période, je rencontrais la personne avec laquelle je suis toujours en couple à l'heure actuelle et qui s'avère être cuisinier...
Peut être que cela m'a influencé mais j'ai toujours adoré cuisiner et pâtisser et j'avais déjà, en parallèle de mes études, des hobbies relatifs à ma passion.
J'ai donc pris la lourde décision de stopper mes études et de me réorienter.

En cours d'année, j'ai du faire face à de multiples difficultés: comment trouver rapidement une formation? Comment, s'il le faut, la financer? ...
Sans parler des difficultés personnelles et familliales, devant faire face à l'incompréhension et au jugement négatif de mes proches.
J'ai d'abord contacté l'ESCCOM et j'ai été très déçue, on me proposait de travailler en parallèle de cours et travaux pratiques pour payer ma formation, ce qui consistait à travailler 6 jours sur 7 sans compter ses heures pour... moins de 50 euros par mois !
J'ai donc cherché ailleurs.
Je me suis alors tournée vers le GRETA de Nice. Pour que ma formation me soit accessible, il fallait que je trouve une entreprise qui m'accepte en alternance.
J'en avais trouvé une mais celle-ci n'a pas respecté son engagement, et bien que ma période d'essai fut terminée, je fus licenciée au bout de deux mois et demi pour cause économique.
En galère, à moins d'un mois de la rentrée, je n'ai pas trouvé d'autre entreprise.
J'ai alors du faire preuve de réalisme et je décidais que je chercherai un emploi à temps partiel (de préférence ayant un lien avec la pâtisserie) pour avoir du temps en dehors de mes horaires de travail pour préparer mon examen en candidat libre.
Si je ne trouvais pas de travail, je reprenais mes études pour ne pas être un poids pour mes parents.

Finalement, à une semaine de la rentrée, je trouvais un emploi à temps partiel (14h par semaine hors vacances scolaires, 40h pendant) dans un coffee shop.
Jusqu'en janvier 2014, j'ai travaillé dans ce coffee shop, j'ai préparé des pâtisseries anglo-saxonnes au travail et je me suis un peu préparée au CAP en parallèle.
De janvier jusqu'à la date de l'examen, je suis restée au chômage pour préparer mon CAP (ne trouvant aucun travail à temps partiel ayant un minimum de lien avec mon domaine de recherche).

Comment m'y suis-je prise ?

J'ai d'abord fait l'acquisition de trois livres dont finalement un seul ne s'est révélé vraiment essentiel, il s'agit du livre du pâtissier.
Ensuite, pour les épreuves écrites, ce qui m'a vraiment aidé ce sont les annales d'examen.
Faire et refaire des sujets blancs tout simplement car il y a de nombreuses questions qui reviennent d'une année sur l'autre.
La partie pratique m'a pris beaucoup plus de temps et m'a beaucoup plus stressée.
J'ai pris des recettes de livres de cuisine comme de sujets d'examen, j'ai fait et refait, j'ai visionné des tonnes de vidéos sur internet, visiter le blog de Rose&Cook encore et encore,...
Ce qui m'a causé le plus de tracas ce sont les viennoiseries et la décoration.
Les viennoiseries tout simplement parce qu'il faut des conditions et des coups de main très particuliers pour les réussir.
Avec de l'entraînement et les bonnes recettes tout rentre dans l'ordre peu à peu sans pour autant arriver à la perfection (dans mon cas en tout cas).
Pour l'anecdote, je n'avais jamais réussi à avoir de beaux croissants à la maison et pourtant, le jour de l'examen, avec une étuve, un laminoir, du beurre de tourage et un four professionnel, mes croissants étaient plutôt réussis.
La qualité des ingrédients est essentielle tout comme le matériel, c'est pourquoi je vous conseille d'entrer en contact avec un professionnel qui accepterait de vous apprendre à réaliser des viennoiseries (stages ou cours).
Pour le reste des fabrications, pas de soucis particulier, avec l'expérience tout s'apprend (même le glaçage des éclairs!).
Pour ce qui est de la décoration... autant vous dire que c'est ce qui m'a le plus angoissé à l'approche de ma date d'examen.
Les trois thèmes reçus par courrier étaient: la fête des fleurs, la coupe du monde de foot et la musique classique.
Pourtant des thèmes assez inspirants...
J'avais des idées mais pas les moyens de les mettre en oeuvre.
Je me suis présentée à l'examen en priant que le thème ne soit pas la coupe du monde de football et avec de vagues idées de ce que je ferai en fonction du thème choisi.
Au final, je suis tombée sur le sujet suivant: 
  • Bavarois au chocolat et poires décoré sur le thème de la fête des fleurs 
  • 16 éclairs au chocolat 
  • une tarte au citron meringuée 
  • 16 croissants 
L'examen pratique

J'ai passé l'examen pratique avant toutes les autres épreuves, ce qui m'arrangeait car le stress m'empéchait de dormir et me nouait l'estomac.
L'examen ne s'est pas très bien passé pour moi, j'étais tellement stressée que j'ai multiplié les petites erreurs...
J'ai failli mettre le feu à mon torchon, je n'ai pas détaillé les croissants à la même taille, la décoration de mon entremet laissait à désirer, ...
Les questions orales étaient vraiment faciles.
Les jurés n'arrêtaient pas de nous regarder, surtout dans les moments les plus délicats.
L'essentiel est de montrer sa motivation et son mental, de ne pas se laisser déstabiliser, de finir toutes ses préparations dans les temps et qu'elles soient commercialisables.
Dans mon cas, les examinateurs n'ont même pas goûté à nos réalisations finales, à peine ont-ils goûté à ma crème pâtissière, mon sirop d'imbibage et un croissant.
C'est pour cela qu'il ne faut pas sous estimer l'esthétique! 
Celui-ci passe par la régularité des productions et leur netteté.
Une fois mon épreuve passée, le soulagement a vite laissé place à l'angoisse: et si j'avais laissé passer ma chance? J'aurais du faire si, ou bien, pourquoi est-ce que j'ai fait cela? Devrais-je retenter le coup l'année prochaine? Comment mes proches réagiront à mon échec? Me renverront-ils en pleine figure ma nullité et le mauvais choix qu'aurait représenté l'abandon de mes études?
J'ai essayé de me changer les idées, j'ai subi un choc post-traumatique, ne m'approchant plus d'un fouet ou d'une maryse avant un moment.
Et puis vint le temps de l'approche des résultats, à l'angoisse se joignirent alors l'impatience et l'excitation.

Les résultats finirent par tomber: j'étais ADMISE!
Un sentiment d'euphorie s'empara de moi, je ne sentis plus mes pieds toucher le sol, enfin mon calvaire était terminé, prochaine étape: la concrétisation par l'emploi.
Je souhaite beaucoup de courage à tous ceux et celles qui tentent de passer leur CAP pâtissier en candidat libre cette année et me tiens à votre disposition pour répondre à d'éventuelles questions.
Je vous dis à bientôt pour toujours plus de partage et de découvertes!

Voici quelques adresses utiles : 
http://www.cerfdellier.com/
http://webtv.ac-versailles.fr/restauration/Patisserie


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