24/10/2018

Mes dernières lectures #16 | Mois de l'imaginaire

Mes dernières lectures

Depuis 2017, le mois d'octobre est consacré à la littérature de l'imaginaire. Professionnels du livres et passionnés de lecture participent en lisant et promouvant des livres fantasy, fantastiques et de science-fiction (SFFF).
Des genres littéraires souvent méprisés mais qui ont pourtant beaucoup à offrir aux lecteurs: de l'évasion, une meilleure projection, de la créativité, des questionnements éthiques et philosophiques, des émotions fortes.

Aujourd'hui, je vous présente donc avec grand plaisir: un livre de fantasy à l'univers très riche qui aborde des sujets passionnants comme la connaissance ou la lutte des classes, un court roman poignant qui, sous la forme d'un conte réaliste, pointe du doigt la déchéance humaine et un livre aux accents ésotériques, dans la veine du Da Vinci Code de Dan Brown.


Le Nom du Vent de Patrick Rothfuss

Publié le 20 novembre 2009 chez Bragelonne, traduit par Colette Carrière, 800 pages

Résumé 

Un homme prêt à mourir raconte sa propre vie, celle du plus grand magicien de tous les temps. 
Son enfance dans une troupe de comédiens ambulants, ses années de misère dans une ville rongée par le crime, avant son entrée, à force de courage et d'audace, dans une prestigieuse école de magie où l'attendent de terribles dangers et de fabuleux secrets... 
Découvrez l'extraordinaire destin de Kvothe : magicien de génie, voleur accompli, musicien d'exception... infâme assassin. Découvrez la vérité qui a créé la légende.

Mon avis

Depuis le temps que mon amoureux m'en parlait, il était vraiment temps que je découvre cette oeuvre de fantasy si populaire.
A l'occasion du Pumpkin Autumn Challenge et du mois de l'imaginaire, j'étais donc ravie de rajouter ce livre de près de 800 pages à ma pile à lire.

Je l'ai abordé avec une légère appréhension, refroidie par la taille de l'oeuvre et les quelques longueurs dans la mise en place de l'intrigue.
Fort heureusement, une fois le décor planté, les personnages vaguement présentés, Kvothe se lance dans le récit de son passé et les choses s'accélèrent.

Ce roman comporte tous les ingrédients d'une bonne saga fantasy: un univers riche rempli de magie et de créatures fantastiques, un personnage principal charismatique et attachant, des personnages secondaires intéressants, une grande part de mystère.
J'ai été un peu surprise par le manque d'action, de combats. En réalité, l'intrigue comporte un grand nombre de péripéties mais le fait qu'elles nous soient, pour la plupart, contées, rend le roman plus lent, fait de l'histoire un récit d'ambiance.

Kvothe est un personnage ambivalent, amoureux de musique et avec des capacités intellectuelles impressionnantes. C'est un prodige. Un héros ? Pas vraiment...
Il traversera beaucoup d'épreuves dont une extrême précarité, et se fera quelques ennemis.
Quand il arrivera à l'Université, temple du savoir et lieu d'apprentissage de la magie, il n'aura qu'un objectif: accéder aux archives pour mener des recherches sur les Chandrians, créatures démoniaques qui laissent dans leur sillage d'étranges flammes bleues.
Les sujets abordés par l'auteur, largement inspirés de ses propres passions, sont très variés et m'ont enchanté: amour de la musique, vie nomade, lutte des classes, quête du savoir, passion pour les livres pour ne citer qu'eux.

Un premier tome prometteur, qui offre au lecteur une épopée incroyable dans un monde étrange peuplé de créatures mythiques, où la musique embellie les moeurs.

Ma note 3,5/5
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L'Archipel du Chien de Philippe Claudel

Publié le 14 mars 2018 chez Stock, 288 pages

Résumé 

« Le dimanche qui suivit, différents signes annoncèrent que  quelque chose allait se produire.
Ce fut déjà et cela dès l’aube une chaleur oppressante, sans  brise aucune. 

L’air semblait s’être solidifié autour de l’île,  dans une transparence compacte et gélatineuse qui déformait  ça et là l’horizon quand il ne l’effaçait pas : l’île flottait au milieu de nulle part. Le Brau luisait de reflets de  meringue. Les laves noires à nu en haut des vignes et des  vergers frémissaient comme si soudain elles redevenaient  liquides. Les maisons très vite se trouvèrent gorgées d’une haleine éreintante qui épuisa les corps comme les esprits.
On ne pouvait y jouir d’aucune fraîcheur.
Puis il y eut une odeur, presque imperceptible au début, à  propos de laquelle on aurait pu se dire qu’on l’avait rêvée,  ou qu’elle émanait des êtres, de leur peau, de leur bouche,  de leurs vêtements ou de leurs intérieurs. Mais d’heure en  heure l’odeur s’affirma. Elle s’installa d’une façon discrète,  pour tout dire clandestine. »


Mon avis

Mon premier Philippe Claudel, quelle agréable surprise!
Je savais que cet auteur ne me décevrait pas mais je ne m'attendais pas à aimer autant son style.
Avec une écriture mélodieuse et rythmée, l'écrivain dénonce.
A travers ce conte réaliste aux airs de pièce de théâtre, Philippe Claudel expose la monstruosité courante de l'espèce humaine.
Il s'attaque à un sujet sensible, tragique et d'actualité, la crise des migrants.

Sur la plage de cette "Ile du Chien", trois corps sont échoués, trois jeunes hommes noyés alors qu'ils tentaient de prendre un nouveau départ dans leur existence, cherchaient une bouée de sauvetage, un asile.
Alors qu'un petit comité d'individus découvrent les dépouilles sur le sable, les intérêts personnels et financiers prennent le pas sur le reste. Sur l'empathie.
Les personnages n'ont pas de prénom, ils sont désignés par leur fonction ou leur physique car ils n'ont pas besoin d'être nommés, ils sont universels.
L'auteur donne une leçon, nous sommes tous coupables, coupables d'ignorance ou d'égoïsme.
Chacun peut devenir un monstre selon le contexte, la situation. Personne ne peut savoir quel serait sa réaction face à un événement sans y avoir été confronté.

Le sort finira par régler leur compte aux pécheurs, la nature punira. Mais les mythes sont-ils encore assez puissants pour nous enseigner la sagesse ?

Ma note 4/5
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La Règle de quatre de Ian Caldwell et Dustin Thomason

Publié le 3 février 2005 chez Michel Lafon, 374 pages

Résumé 

Depuis 1499, des savants tentent de décoder un chef-d'oeuvre de la Renaissance, Le Songe de Poliphile. Ecrit en cinq langues, orné de gravures érotiques et violentes, ce texte a résisté à tous les assauts, brisé des destins, des amitiés et des vies. Pourtant, deux étudiants de Princeton osent s'y mesurer et, au fil de messages cachés, découvrent l'histoire d'un prince du Quattrocento et l'existence d'une crypte secrète qui recèle des trésors inouïs. Ils croyaient échapper à la malédiction de cette énigme. Mais pour la défendre, certains sont prêts à mourir, et à tuer.

Mon avis

Je m'attendais à une lecture captivante, inquiétante et rocambolesque, j'ai malheureusement été très déçue par ce roman.
J'aurais souhaité partir à la découverte de monuments historiques, assister à des fouilles archéologiques, faire face à un certain suspens, or toute l'intrigue se déroule à Princeton, dans cette grande Université américaine.
Nous y suivons les petites mésaventures d'une bande de jeunes étudiants brillants, leur vie sur le campus, le bizutage, les confréries.
Deux d'entre eux sont fascinés par un mystérieux livre de la Renaissance et vont passer des jours et des nuits à déchiffrer les énigmes qui le composent pour tenter de comprendre le sens de l'oeuvre.
Ils ne sont pas les seuls à être envoûtés par le livre, des chercheurs et historiens se penchent ou se sont déjà penchés sur la question, en vain.

Le roman présente beaucoup de longueurs, d'éléments narratifs n'apportant, à mon sens, pas grand chose à l'intrigue.
Il y est finalement surtout question de recherche documentaire, d'études universitaires. Je me suis ennuyée.
Les explications alambiquées, les références historiques et la multitude de personnes mentionnées, ont rendu ma lecture compliquée.
Finalement, j'ai terminé le livre en diagonale, le final était assez décevant.
Cependant, j'admire l'immense travail de recherche documentaire réalisé par les auteurs puisque l'explication finale, ce voyage dans l'Italie de la Renaissance, est riche de détails et d'anecdotes intéressantes.

Un roman qui ne tient malheureusement pas toutes ses promesses, une somme de connaissances impressionnantes peut être inadaptée au style romanesque.

Ma note 2,5/5
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