15/08/2018

Mes dernières lectures #6


Qu'il me tarde d'être enfin en vacances
Partout on ne parle que de ça, le pire, c'est sur Instagram, où se bouscule de sublimes photos de toutes les destinations les plus paradisiaques de la planète!
Patience, patience...

Malgré le travail, je lis énormément en ce moment, plusieurs livres par semaine, et j'en suis vraiment ravie et fière. Je vais pouvoir vous proposer tout l'été (et croisons les doigts bien après!) la découverte d'au moins trois nouvelles lectures par semaine.
Aujourd'hui, je suis très heureuse de vous présenter trois livres écrits par des femmes. 
Au programme: le dernier Karine Giebel lu, un roman court sur le lien entre couple, infertilité et religion, et enfin le témoignage touchant d'une autrice victime d'agression sexuelle.

Jusqu'à ce que la mort nous unisse de Karine Giebel

Résumé:
La montagne ne pardonne pas. Vincent Lapaz, guide solitaire et blessé par la vie, l'apprend aujourd'hui à ses dépens : la mort vient de frapper, foudroyant un être cher. Simple accident ? Vincent n'en croit rien : la victime connaissait le parcours comme sa poche. C'est un meurtre. Avec l'aide d'une jeune gendarme, Vincent mène l'enquête, de crevasses en chausse-trapes, déterrant un à un les secrets qui hantent cette vallée. Et Lapaz non plus n'est pas du genre à pardonner...

Mon avis:
J'étais plus que contente de découvrir un nouvel ouvrage de Karine Giebel, qui, pour le moment, ne parvient pas à me décevoir.
Dans ce roman, j'ai particulièrement aimé le décor et l'ambiance choisis par l'auteure. Les montagnes de Savoie offrent des paysages merveilleux à l'imagination du lecteur, notamment grâce à une écriture fluide et évocatrice.
J'ai adoré le duo formé par Vincent Lapaz, ours solitaire et machiste, et Servane, jeune flic lesbienne. Leurs échanges sont savoureux et j'ai beaucoup apprécié suivre l'évolution de ces deux personnages et de leur relation. L'auteure utilise certains clichés puis creuse, trouve et expose les explications à tel ou tel comportement. Le tandem est très attachant.
J'ai été déçue par la fin de ce thriller que j'avais trop vu venir. Le suspens est présent à certains moments mais peut être un peu trop rare pour rendre l'histoire vraiment haletante de bout en bout.
Pas le meilleur Giebel, mais malgré quelques points faibles, j'ai passé un très bon moment de lecture. 

Ma note: 3,5/5

Résumé:
Rachel a vingt-six ans. Elle a épousé Nathan il y a dix ans. Ils n'ont pas d'enfants. Malgré son amour, les sommations du Rav forceront Nathan à divorcer. Naomi, la soeur de Rachel, aime Yakov depuis l'adolescence. Mais il lui est interdit d'épouser un homme qui a quitté le quartier hassid pour servir dans l'armée. Elle devra devenir la femme de Yossef, l'assistant du Rav. Naomi fera-t-elle le choix de la tradition ou de la rupture ? 

Mon avis:
Roman intimiste traitant de l'infertilité au sein d'un couple pratiquant, ce récit permet une immersion au sein des traditions de la communauté juive d'Israël.
L'écriture de l'auteure ne m'a pas touché, je l'ai trouvé assez simple bien qu'efficace, sans fioritures.
Rachel et Nathan forme un couple heureux et amoureux jusqu'à ce que la religion et ces préceptes viennent tout gâcher entre eux.
J'ai trouvé cette histoire tragique et révoltante, mais réaliste.
Je vous recommande donc cette lecture pour découvrir un peu plus les moeurs juives et être touché par l'histoire d'une femme répudiée, rejetée, bannie, car soi-disant infertile.

Ma note: 3/5

Résumé:
Le 5 février 2007, lors de l'émission 93, faubourg Saint-Honoré présentée par Thierry Ardisson, Tristane Banon accuse Dominique Strauss-Kahn de s'être livré à des violences sexuelles à son encontre au cours d'un entretien pour le livre qu'elle préparait. L'affaire est évoquée dans le livre de Christophe Dubois et Christophe Deloire, Sexus Politicus en 2006 et fait l'objet du dernier chapitre du Roman vrai de Dominique Strauss-Kahn de Michel Taubmann, une biographie autorisée. Lors de la parution du livre en mai 2011, Tristane Banon conteste cette version de sa rencontre avec DSK.
Ce témoignage revient bien sûr au premier plan le 15 mai 2011, lorsqu'éclate comme un coup de tonnerre mondial l'Affaire DSK au Etats-Unis. Elle suscite immédiatement en France des soutiens à l'homme politique injurieux pour les femmes qui révèlent une régression importante de la société française sur le respect du droits des femmes et la condamnation des violences sexuelles. L'affaire devient nationale, les féministes se mobilisent et l'intérêt mondial, relancé par l'abandon du procès pénal contre Nafissatou Diallo qui met en cause une justice de classe, s'aiguise.
On connaît la suite : fuyant les medias qui la harcèlent, des menaces et les demandes d'interviews du monde entier, Tristane Banon ne parlera plus qu'à travers son avocat David Koubbi, mais maintiendra ses accusations et portera finalement plainte le 4 juillet 2011 pour tentative de viol contre Dominique Strauss-Kahn.
Aujourd'hui, elle incarne pour les femmes, dans et au-delà de nos frontières, une cause qui la dépasse.
Avec une dignité et une sincérité qui forcent l'admiration, elle raconte ici ces six semaines au cours desquelles sa vie a basculé.
« «L'Affaire», c'est juste une vie qu'on a jetée à la poubelle. Seulement ma vie que l'on a cassée comme on déchire un dessin raté. Finalement, ça n'est rien, ou pas grand-chose, mes tripes que des journalistes ont tricotées comme de la laine pour se faire un pull pour l'hiver. De ceux que l'on porte sans se soucier de qui crèvera de froid dehors, sans se soucier de la peine que ça fait, à l'intérieur, de n'être qu'un lapin face aux chasseurs. »
Mon avis:
Je m'attendais à découvrir un roman, il s'agissait en fait du témoignage de Tristane Banon, autrice  agressée par Dominique Strauss Kahn des années avant que n'explose le scandale de la chambre du Sofitel.
Je n'ai pas particulièrement été charmé par le style de l'auteure (mais est-ce vraiment important dans le contexte d'un témoignage?), celle-ci relate les faits avec distance et froideur, ne laissant transparaître aucun sentiment. Je n'ai donc pas été aussi touchée que je l'aurais souhaité par son histoire.
Son témoignage est important, bien que tardif, car il révèle la souffrance et les épreuves que doivent traverser les victimes d'abus sexuels: culpabilisation, honte, omerta, déni.
Les femmes et les victimes doivent faire respecter leurs droits, et cela passe notamment par la dénonciation.
L'auteure met également en lumière la perversité des médias, qui traite les informations de façon totalement arbitraire, il était fascinant de découvrir l'envers du décor.
Cet exposé des faits représente donc une prise de parole nécessaire.
Je tire mon chapeau à Tristane Banon, pour son courage, au nom de toutes les femmes.

Ma note: 2,5/5 (pour sa qualité littéraire)


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